L'Orient des femmes vu par Christian Lacroix
Je suis allée voir cette très belle exposition qui
se tient actuellement au musée du quai Branly, à Paris :
L'exposition présente un ensemble exceptionnel de
150 costumes et parures traditionnels du Proche-Orient :
un voyage en Syrie, Jordanie, Palestine.
« L'exposition se veut un hymne aux femmes, un hommage à celles
qui, au fil des siècles, ont cherché à créer des modes pour s'embellir
ou exister au sein d'une société qui les a longtemps marginalisées.
Par leurs mains, leurs gestes, leurs goûts et leurs talents, elles ont
donné à des étoffes et des fils de soie ou de coton une part d'elles-
mêmes en composant chaque pièce comme une œuvre d'art. »
Hana Chidiac-commissaire de l'exposition.
Les parures présentées sont des tenues de femmes d'origine modeste,
de villageoises et de bédouines. Les robes et les manteaux de
fêtes sont tous taillés selon un même patron très simple ( seules
varient la largeur et la longueur des manches).
Les photos étant autorisées, je peux donc vous montrer
quelques-unes de ces magnifiques tenues :
Je suis sûre que vous avez envie de voir les broderies de très près :
Certaines vestes palestiniennes sont de toute beauté. Voici les détails :
Devant toutes ces merveilles, les brodeuses ont une irrésistible envie de
toucher, de voir l'envers des robes, n'est-ce pas ? Eh bien, c'était possible !
Trois robes seulement, mais c'est tout de même une très bonne idée.
J'ai gardé pour la fin mon coup de cœur : le costume traditionnel
des Bédouines du Sinaï.
« Tout comme les Bédouines d'Arabie, les femmes mariées du Sinaï
et du Néguev se voilent le visage d'une parure sur laquelle elles
cousent toute leur richesse : pièces d'or et d'argent, perles d'ambre
et de cormaline ou d'agate, coquillages marins... Sur leurs têtes,
elles posent une mante noire brodée qui couvre de charmantes
coiffes chargées de lourdes amulettes. »
Voici des voiles de visage ou burqa qui couvraient le nez et la
bouche, bien utiles pour se protéger des vents de sable du désert :
Une coiffe :
« Peu après la guerre de 1967, les paysannes palestiniennes
vendent à contrecœur bijoux d'or et robes de fête pour assurer
leur subsistance lors de leur exode, il s'agit d'un geste de survie...
De nos jours, grâce au soutien des associations humanitaires, les
femmes palestiniennes brodent à nouveau pour survivre et sortir de
la misère. Fidèles à l'héritage de leurs ancêtres, elles perpétuent
avec talent et sensibilité un savoir-faire millénaire, des gestes que
des mains expertes se sont transmis de génération en génération. »
Vous pouvez voir cette exposition jusqu'au 15 mai 2011.
Plus de renseignements ICI.