Les malheurs d'un bricoleur
Une résidence secondaire, ça peut paraître idyllique... pour
ceux qui n'en ont pas. Un second home sweet home que vous
avez recherché avec patience, dans une région qui vous semblait
paradisiaque... ou presque, c'est bien. Mais l'hiver, votre maison est
fermée pendant de longs mois, sans chauffage et quand vous la retrouvez
au printemps, vous avez souvent des surprises désagréables.
L'hiver dernier a été très rigoureux, même en Provence, dans notre
village de vacances. Les lauriers roses ont bien souffert
et certains sont morts. Voyez plutôt :
Dans notre cuisine, les canalisations ont éclaté et nous nous
sommes retrouvés sans eau (ni froide, ni chaude). Aïe, aïe, aïe !
Que faire, appeler un plombier ? C'est inutile, le plombier ne répond
pas à votre appel, il a bien d'autres chats à fouetter, votre fuite ne
l'intéresse pas. C'est là que votre mari bricoleur intervient. Il cogite sur
Internet, la fuite ne devrait pas lui résister... encore faut-il qu'il ait les
bons matériaux ! Il lui faut du tuyau multicouche (c'est nouveau et mieux
que le tuyau en cuivre). Ah, mais c'est là que ça va coincer, je le sens.
Première étape : la ville la plus proche chez Brico machinchose
(nous n'y trouvons jamais ce que nous cherchons mais on ne sait jamais).
Effectivement, ils ne connaissent pas le tuyau multicouche.
Bon, nous n'avons pas le choix, direction Montélimar (une demi-heure
en voiture de chez nous). Sur les trois magasins de bricolage, il y en aura
bien un qui aura LE fameux tuyau ! Une petite prière à la sainte patronne des
bricoleurs, ça ne peut pas faire de mal (il y en a bien une n'est-ce pas ?).
Premier magasin : ils n'ont qu'un rouleau de 25 m alors que nous n'en utiliseront
que 7,50 m. Second magasin : rien de rien ! Nous fonçons donc dans le troisième
magasin mais, pas de chance, il est 12 h 25 et on nous ferme la porte au nez...
Nous commençons à sérieusement déprimer. J'ai faim et quand j'ai faim, ça me
rend de mauvaise humeur. Nous n'allons tout de même pas rentrer bredouille à la
maison. Il ne nous reste plus qu'à remonter vers le Nord, à Valence (encore une
demi-heure de voiture par la route ou un quart d'heure par l'autoroute).
Enfin, il était temps, la sainte patronne des bricoleurs a daigné s'intéresser à
nous. Nous avons trouvé 10 m de tuyau plus tous les raccords nécessaires.
Quelle journée épuisante ! À 18 h, il n'était plus question de commencer le
bricolage. La cuisine était un vaste chantier et inutile de penser faire un
pique-nique sur la terrasse vu qu'il pleut sans arrêt depuis plusieurs jours.
Ouf, à l'heure où je vous parle, tout est réparé et tout fonctionne à merveille.