Un village qui ne manque pas de piquant

Encore une autre escapade mais dans le Pays basque cette fois-ci.

Nous avons posé nos valises dans la ville de Cambo-les-Bains et nous allons
prendre le temps d'explorer cette magnifique région
que nous traversons trop vite habituellement pour nous rendre en Espagne.

Si je vous dis piment, vous allez tout de suite penser Espelette, n'est-ce pas ?
Doux ou corsé, fraîchement récolté ou séché et réduit en poudre,
le piment est omniprésent dans la cuisine basque.  

Le piment, fruit de la terre basque, est l'objet d'une sorte de culte.
On le fête chaque année fin octobre, il a même ses confréries.
Autrefois, on faisait sécher les piments en guirlandes le long des façades des fermes.
Dans le village d'Espelette, les guirlandes de piments rouge sombre décorent
toute l'année les façades blanches des jolies maisons pour le bonheur des touristes.

Mais Espelette ne se limite pas seulement au piment.
Il faut prendre le temps de musarder hors du centre, de s'arrêter
un instant au bord de ce charmant ruisseau :

Il ne faut pas rater la charmante église :

L'intérieur est typique des églises de la région, avec sa galerie en bois à 3 étages :

Bien sûr, je suis montée tout en haut (pas plus de 19 personnes à la fois
sur la galerie supérieure...) pour admirer le plafond entièrement peint :

Remarquez la série de porte-manteaux pour accrocher ses affaires.

Il faut un postérieur bien rembourré pour assister à la messe assis sur ce banc en bois :

Autrefois, les galeries étaient réservées aux hommes.

En sortant de l'église, ne pas rater les vieilles pierres tombales :

Comments

[marie-christine]

Je connais bien le Pays Basque, jadis nous avons habité l'Aquitaine (à 15 kms de Bordeaux) années 69 à 72 et séjournions longuement au Pays Basque, en particulier à Hasparren que je préférais à Bidart : savez vous pourquoi les hommes se placent dans la galerie de l'église ? pour choisir leur future épouse, depuis le haut ils voient sans être vus, voici ce que m'a raconté mon cher ami le paysan basque ; j'ai appris à chanter basque (leur fameuse berceuse) j'ai appris à danser basque (variété de fandango) j'ai appris à cuisiner basque. Connaissez vous le jambon de Bayonne à faire tremper dans du lait et ensuite faire revenir, avec l'ail, et les poivrons ? il est délicieux ainsi ! Je cuisine chaque jour en mettant la pointe de piment d'Espelette un piment d'une rare finesse qui ne troue pas l'estomac ni la gorge mais parfume, hélàs il est cher comme ce qui est rare ! mais tant pis, il est si beau et bon et comme j'ai des soucis veineux il participe à la bonne fonction du sang dans les veines (riche en vitamines C et PP me semble t il). En tout cas le Pays Basque est merveilleux mais gare aux touristes qui penseraient s'y comporter comme ceux qui ont envahi la Côte d'Azur pour en salir les plages, et amener leurs excès et leur manque de morale, car j'ai vécu sur la Côte d'Azur aussi et l'été c'est l'enfer, alors qu'automne et printemps sont le paradis et qu'on revit et que les paysages sont vierges de tous ces gens désaxés qui esquintent tout en actes et paroles. Même St Tropez retrouve sa beauté en "hors saison".

le Pays Basque est encore préservé, mais je pense que les basques sont très vigilants à ce sujet et les touristes ils les admettent à petites doses. J'ai été adoptée parce que j'ai choisi de vivre parmi eux, avec eux, partageant avec eux leur quotidien, j'ai voulu qu'on m'apprenne le fonctionnement d'une ferme typique au lieu d'aller me bronzer à Biarritz comme j'aurais pu le faire. Le caractère basque est magnifique, empreint de fierté, de dignité, d'honneur. La vie dans un village est agréable. J'aurais aimé qu'on y reste, qu'on achète une maison là-bas mais le job du mari ne l'a pas permis, mais le pays basque reste un regret pour moi car je voudrais y vivre encore.

Cambo les bains possède une cure thermale pour les gens qui souffrent des poumons me semble t il, Hasparren est à peine plus loin et à propos d'Hasparren encore : sans le savoir j'avais loué une maison qui était en fait voisine de celle où avait vécu mon poète préféré Francis Jammes, vous savez celui qui a écrit "j'aime l'âne si doux marchant le long des houx, il dit bonjour aux abeilles en bougeant ses oreilles" je ne suis plus certaine de la 2e phrase mais c'est cet esprit poétique frais qui m'avait tant tapé au coeur quand j'étais enfant. Et bien au cours de mes promenades basques, là-haut j'avais dit "on dirait l'environnement de la poésie de mon enfance, je vois les mêmes sentiers, etc, et c'est là qu'on m'a dit "mais Francis Jammes a vécu là " (il me semble même qu'il repose au cimetière de la ville mais je n'ai pas été vérifier, entrer dans un cimetière n'était pas dans mes possibilités jadis). En tout cas les paysages sentent bon le poète que j'aime toujours, frais, purs, pleins de romantisme.

Allez y mais marchez sur la pointe des pieds tant cette nature est à préserver. Il y a le pays basque de l'océan et le pays basque intérieur, comme en Bretagne elle aussi qui est authentique.

[ChonchonAelezig]

Magnifique tout ça ! Je note car j'y vais cet été !

[nicole]

Le gâteau basque, il en existe aussi au chocolat ! une tuerie !!! Un vrai concentré de vitamine Q !

J'espère que tu viendras une prochaine fois découvrir la Soule, c'est plein de brebis et de vertes prairies.

[Nadine]

Je ne connais le gâteau basque qu'à la crème, mais cerises, ça me plairait aussi ! Tu peux manger les deux ! (et double kilos pour qui ?)

[nicole]

Les hommes montent toujours dans les tribunes, chantent les refrains des cantiques et les femmes en bas chantent les couplets. Il y a néanmoins de plus en plus de mixité en haut et en bas !! Et en plus tu as le beau temps profites en

[Nadine]

Mange un gâteau basque pour moi !!! (et les kilos qui vont avec, je t'en fais cadeau ...)

[Mary]

As-tu visité à Cambo-les -Bains la merveilleuse maison d'Edmond Rostand et Rosamonde Gérard? un enchantement !