Les petits jardins secrets de Cahors
Une agréable façon de découvrir la cité médiévale de Cahors :
suivre le parcours des jardins secrets. Installés dans la partie
ancienne de la ville et au pied du pont Valentré,
ils valorisent une histoire et un riche patrimoine.
En voici quelques-uns.
Au pied de la Barbacane et de la tour des Pendus, le closelet des croisades :
Les chevaliers croisés rapportèrent de Terre Sainte le goût du raffinement
mais aussi des fleurs et des essences nouvelles que l'on retrouve dans
ce joli petit jardin : rose de Damas, bananier, prunier, nigelle de Damas...
Le jardin du passeur aménagé en 4 terrasses permet de passer
de la ville haute aux berges du Lot :
Ce jardin contemporain bien intégré dans un environnement médiéval permet
au promeneur de faire une pose en regardant passer les bateaux de promenade.
Perdons-nous dans la vieille ville, admirons les façades des maisons,
les ruelles très très étroites :
Ancien hôpital de Grossia 1270.
Au cœur d'un îlot médiéval, un jardin d'inspiration italienne : la cour des Caorsins
fait référence aux banquiers lombards du Moyen-Âge. Les Caorsins étaient de
riches marchands usuriers quercynois connus dans le monde entier.
Cyprès, glycines, murs peints... un charme certain :
Continuons notre balade et arrêtons-nous un instant devant ces belles portes anciennes :
Elles témoignent du riche passé de la ville.
Chemin faisant, nous arrivons devant le jardin de la sorcière et du dragon :
Ce jardin fait référence aux sorcières du Moyen-Âge.
La forme noire dessinée au sol symbolise le mal.
Ici poussent des plantes qui entraient dans la fabrication des onguents
et des potions magiques des sorcières d'autrefois (ail-aux-ours,
verge-des-ménagères, herbe-aux-gueux, gants-de-Notre-Dame...).
Dans la cour de l'Archidiaconé, nous découvrons le courtil des moines :
C'était le potager des moines : 14 plessis de châtaignier et 4 carrés
bordés de buis, dans lesquels les moines cultivaient leurs légumes.
Au centre, un tonneau coupé en deux permettait de récupérer l'eau de pluie.
Au Moyen-Âge, on consommait des orties, des choux palmistes (en forme
de palmier), des soucis, du fenouil, des cardes...
À cette époque, les légumes étaient perçus comme des créatures divines.
L'oreille d'ours, plante non-consommable, protégeait le jardin du mauvais sort.
J'aime beaucoup cette magnifique cour avec ses belles façades :
Mais les voitures garées dans ce bel endroit nuisent
au calme et à la sérénité du lieu, c'est dommage !
Au chevet de la cathédrale Saint-Étienne, l'herbularium ou jardin des simples :
Le terme « simple » signifie des « remèdes » obtenus à partir d'une herbe,
en opposition aux remèdes composés des apothicaires.
En tout, 25 jardins secrets entretenus selon la charte éco-responsable
(pas d'engrais chimiques, paillage du sol, taille douce, arrosages réduits...)
et récompensés par l'attribution du label « Jardin Remarquable ».
J'espère que ces quelques jardins vous ont donné envie
de découvrir les autres, si vous passez par Cahors cet été.