Un herbier d'aujourd'hui
Autrefois, dans ma jeunesse, j'ai fait des études de botanique.
Pour l'examen, on nous demandait de présenter un herbier.
Comme je n'avais pas beaucoup de temps libre et que je n'avais
pas très envie de le passer à courir les champs et les bois, c'est
mon père qui, curieux de tout, l'avait fait pour moi.
C'était tout un boulot ! Il fallait tout d'abord collecter les plantes entières
puis les identifier à l'aide d'une flore (pas d'Internet à cette époque...).
Venait ensuite l'étape délicate du sèchage entre les pages de journaux.
Si la plante présentait bien, on devait la coller dans un classeur
et fabriquer une belle étiquette avec son nom latin et sa famille.
Mon herbier existe toujours (c'est Grand Nain qui en a hérité) mais
les plantes n'ont pas très bien résisté à l'épreuve du temps.
Aujourd'hui, alors qu'on ne me demande plus rien, je prends plaisir à courir
la campagne pour collecter des fleurs et des feuilles et pour faire un herbier
d'un genre nouveau. Aujourd'hui, c'est le côté esthétique qui m'intéresse.
Feuilles : arbre de Judée.
Fleurs : genêt, ostéospermum, mauve.
Ailes de cigales.
Quand les cigales meurent, à la fin de l'été, je trouve leurs ailes dans mon jardin.
Ces ailes, très résistantes malgré leur transparence, m'inspirent pour des bricolages.