Mesdames, à vos fourneaux !

Ayant eu l'occasion de feuilleter Le Conseiller des Dames (journal
d'économie domestique et de travaux d'aiguille) daté de 1848, un
article a retenu mon attention. Il pourra peut-être vous être utile.

« Plan d'un dîner de famille, de Noël ou de jour de l'An.

Potage au tapioka.
Relevé de potage
Un turbot ou un saumon.
Quatre entrées
Un filet de bœuf à la purée de marrons.
Un canard sauvage aux olives.
Côtelettes de mouton à la jardinière.
Filets de soles.
Rôti
Une salade de chicorée. Une pièce montée.
Un dindon aux truffes.
Entremets
Un baba. Crème au chocolat.
Dessert
Fromage de Brie. Salade d'orange.
Mendiants. Petits fours.
Confitures. Poires et pruneaux.

Il est bien entendu qu'en donnant le dîner ci-dessus, nous satisfaisons
au désir de nos abonnées qui ont demandé des dîners ordinaires. Pour
un repas d'apparat, il y aurait à le composer d'une toute autre façon. »

Après cette lecture, moi je suis déjà rassasiée, et vous ?

Comments

[Michèle]

Il manque "le trou normand"!!

[Cadette]

Je veux bien ce menu là pour Noël. C'est qui qui vient faire la cuisine chez moi ?? Je lui laisse les clés de la maison 3 jours avant (il faut bien ça pour préparer tous ces plats...).

[celine]

en voilà des idées pour qui n'en avait pas

combien d'heures à table fallait-il pour ingurgiter un tel repas J'en ai la nausée rien que d'y penser

[Kti]

Tiens, c'est interessant, je ne savais pas que le Brie existait déjà en 1848...
J'ai retrouvé un menu de mariage datant de 1935, donc beaucoup moins loin, et c'est quand même effrayant !
Bon appétit ! et Bonne journée
Kti

[Fille Ainee]

Ouais, c'est sur, c'est le moment de faire le tour du pate de maison en courant! J'ai mal au coeur!!

[Elephant Gris]

attends je ne peux pas parler
j'ai encore la bouche pleine :)

et après comme la grenouille qui voulait ressembler à un boeuf, je sens que je vais éclater

et dire que tu n'as pas encore servi le café

[Fine Bessot]

Pour moi ce sera poisson, seulement !
Je ne sais pas si après ce menu on peut être rassasié, une chose est sûre on devient obèse et je crois qu'à l'époque c'était une forme d'opulence qui marquait le niveau de vie ; genre : plus on est gros, plus on est riche, un signe extérieur de richesse en quelque sorte, car toute la population ne mangeait pas comme ça. Cela me fait penser au gavage, quand même, j'avoue ne pas aimer le 19ème siècle qui a si mal traîté la condition féminine en suivant à la lettre le code instauré par Napoléon et dont on n'est pas encore sorti....
Amitié.