Exposition Léon Bonnat à Bayonne
En ce moment et jusqu'au 31 décembre 2022, Bayonne rend
hommage au peintre Léon Bonnat (1833-1922), enfant du pays.
Le Musée basque de Bayonne accueille une exposition consacrée
à Léon Bonnat disparu il y a 100 ans (83 œuvres majeures
provenant de collections publiques et privées).
On peut voir l'évolution de son style, de ses premiers succès
jusqu'à ses portraits officiels célèbres.
Célèbre et célébré de son vivant, cet artiste a connu par la suite
un injuste désaveu frappant les peintres classiques. On lui préférait
ses contemporains plus modernes, impressionnistes et cubistes.
Au début de sa carrière (à Madrid et à Paris), le jeune peintre
s'oriente vers ses deux genres de prédilection :
les sujets historiques et le portrait.
Il s'est illustré dans le portrait en peignant tout d'abord
ses proches puis une clientèle fortunée.
Madame Bonnat (1865)
la mère de l'artiste.
Madame Pasca, 1874.
Alice Pasquier dite madame Pasca était une comédienne célèbre.
Elle est décédée en 1914.
J'aime tout particulièrement ce portrait d'enfant très réaliste :
Je me suis arrêtée longtemps devant cette dame imposante
au triple menton, très imbue de sa personne :
Portrait présumé d'Henriette Halphen, 1879.
Elle se tient très droite dans son fauteuil rouge, telle une reine.
C'était l'épouse d'un banquier.
Exravagante, dépensière à l'excès, redoutée pour ses mots acerbes,
grande musicienne, cette princesse d'origine italienne était l'épouse
d'un richissime comte polonais Nicolas Potocki. Elle tint un Salon
réputé dans son hôtel particulier parisien.
Madame Maurice Pascal et son chien Tiny, 1905.
Chapeau à plumes, ombrelle, robe à traîne pour évoquer
la position sociale de cette dame. Le petit chien noir
devait avoir une grande importance pour sa maîtresse.
Vous remarquerez que Léon Bonnat peint avec le même talent
toutes les générations qu'il cotoyait : enfant, jeune femme et
dame d'âge mûr.
Ses portraits d'une précision photographique étaient très prisés.
Au cours de la décennie 1870, l'artiste devient un portraitiste
incontournable pour l'élite politique et culturelle française.
Les hommes de pouvoir le sollicitent.
Certains de ses portraits vont vous sembler familiers car vous les avez
déjà rencontrés dans vos bouquins d'histoire ou de littérature.
Et pour terminer, voici un dernier portrait : un homme d'église,
un cardinal tout de rouge et noir vêtu.
Cardinal Lavigerie, 1888-1889.
Pour les curieux, cliquez ICI.
Ce magnifique portrait a été prêté par le Musée d'Orsay.