À la découverte de Belleville
Si je vous dis Belleville, vous pensez quartier populaire de Paris. Oui, c'est ça.
Même s'il s'étend sur 2 arrondissements (19e et 20e) voire même plus, il
continue à garder son âme de village riche d'Histoire et de diversités culturelles.
Il ne reste plus grand chose du passé révolutionnaire de Belleville, mais une
atmosphère de bourg provincial subsiste encore derrière de lourdes portes
et on découvre de minuscules jardins au cœur même de la ville.
On y trouve de nombreux ateliers d'artistes et tous les ans, au mois de mai,
un grand week-end de portes ouvertes permet de les découvrir.
Dimanche dernier M. Moutie et moi-même avons donc déambulé dans Belleville
à la découverte de ce lieu de Paris que nous ne connaissions pas.
Venez, je vous emmène. Il va falloir tout d'abord, faire un peu d'excercice.
Nous allons grimper sur la colline et traverser le parc de Belleville :
Tout en haut, nous avons une superbe vue sur Paris.
La chance nous sourit car aujourd'hui il ne pleut pas.
Notre-Dame, la tour Montparnasse, la tour Eiffel et le Centre Pompidou, entre autres.
M. M sera notre guide (moi, je n'ai aucun sens de l'orientation...). Armé
de son plan, il va nous guider dans les petites rues, nous faire monter et
descendre des escaliers. 230 artistes nous ouvrent leur atelier (peintres,
sculpteurs, photographes, céramistes...). Non, nous ne verrons pas tout !
Nous franchissons une petite porte, empruntons un long couloir et nous
arrivons dans une grande cour où se sont regroupés plusieurs artistes.
Une treille, des pots de fleurs, des pavés... on se croirait à la campagne :
Nous sommes bien loin du bruit et de l'agitation de la ville.
Nous pouvons aller et venir à notre guise, admirer (ou non) les œuvres
exposées, prendre des photos, parler avec leurs auteurs. C'est très convivial.
Quelques ambiances d'ateliers :
Monsieur Moutie a été très inspiré par cette œuvre que j'appelle « pain
sec sur carreau de faïence ». Des carreaux, il en a (un reste de carrelage
de la salle de bains). Il faut juste qu'il persuade la boulangère de lui
donner ses vieux croûtons de pain rassis !
Si ça vous intéresse, vous trouverez la liste des principaux exposants ICI.
J'ai découvert une artiste qui sculpte la pierre d'une manière très originale, on
dirait qu'elle la « plisse ». J'aurais bien cassé ma tirelire pour une de ses œuvres...
Il s'agit de Catherine ARNAUD. Plus de photos sur son site.
Certains ateliers sont tellement minuscules qu'on ne peut guère entrer
plus de trois à la fois. D'autres sont perchés dans de vieux immeubles
aux escaliers étroits, bien raides où l'on ne peut même pas se croiser.
Celui-ci a été joliment peint en mauve :
Quant au suivant, il est resté « dans son jus » :
Une jolie surprise au niveau des premières marches :
Parfois, une petite terrasse minuscule coincée entre les immeubles
et c'est un avant-goût de paradis :
Ou alors une loge de concierge au fond d'une cour :
Où est la concierge ? Pas dans l'escalier en train de faire le ménage.
Elle entretient les fleurs de son ravissant jardinet.
Moi, j'installerais bien mon petit atelier de couture (mon gros bazar)
dans un coin comme celui-ci, derrière une verrière :
Cet endroit doit être propice à la création, n'est-ce pas ?
À Belleville, il y a aussi des artistes dans la rue :
J'aime tout particulièrement les petits personnages de cet
artiste inconnu qui doit être obsédé par les chaises :
Les anciens bistrots deviennent des cafés-théâtres :
On ne répare plus les chaussures dans cette cordonnerie depuis longtemps :
Et même le plombier se prend pour un artiste-peintre :
Comme tout ça est bizarre...