Le destin tragique d'une infirmière anglaise en 1915
C'est en écoutant une émission de la radio belge Un jour dans l'histoire,
sur la Première, que j'ai découvert Édith Cavell, une infirmière anglaise
fusillée par les Allemands le 12 octobre 1915 pour avoir permis à plusieurs
centaines de soldats alliés d'échapper aux occupants (la Belgique étant
sous occupation allemande à cette époque).
Édith Cavell est née le 4 décembre 1865 dans un petit village anglais, dans un milieu
très religieux puisque son père était pasteur anglican. Son diplôme d'institutrice
en poche, elle part vivre dans une famille bruxelloise pendant 5 ans.
Elle retourne ensuite en Angleterre pour soigner son père puis entreprend
alors des études d'infirmière. Elle revient à Bruxelles où elle va travailler
avec Antoine Depage, un médecin-chirurgien précurseur de la chirurgie
moderne qui créa en 1907 la première école d'infirmières laïques belge.
Quand la guerre éclate, c'est elle qui va s'occuper de l'école
d'infirmières en l'absence du docteur Depage.
Contactée par un réseau de patriotes, dès novembre 1914, elle logera
des soldats anglais, français et belges et leur fera passer la frontière
hollandaise, leur permettant ainsi de rejoindre l'Angleterre.
En juin 1915, ce réseau d'évasion est mis sous surveillance. Quelques
mois plus tard, 35 personnes seront arrêtées dont Édith Cavell.
Le 11 octobre 1915, elle est condamnée à mort et fusillée dès le lendemain.
Elle avait 49 ans. Ce n'était pas une espionne, juste une héroïque infirmière.
Sa mort tragique fit grand bruit à l'époque.
Après la guerre, son corps fut transféré en Angleterre, à Norwich,
au pied de la cathédrale anglicane.
Elle ne semble pas très connue en France : quelques rues cependant
portent son nom (à Courbevoie, Rennes, Tours...).
À Bruxelles, il existe une clinique Édith Cavell.
Pour les passionnés de la Grande Guerre, un site très complet ICI
ainsi qu'un livre de Patrick LOODTS et Isabelle MASSON-LOODTS :
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